Pays Baltes

Estonie, Lettonie et Lituanie

L’euro sera largement à l’économie lituanienne

par | 28/05/2006

Les rapports publiés par la Commission et la Banque centrale européenne devraient recommander l’entrée de la Slovénie dans la zone euro le 1er janvier 2007, mais retarder l’adhésion de la Lituanie au moins jusqu’à 2008, selon des sources européennes.

L’adoption de l’euro sera très largement favorable aux économies des petits pays de l’UE, auxquelles la monnaie unique apportera davantage de stabilité et de sécurité, estiment des économistes.

Les rapports publiés mardi après-midi par la Commission et la Banque centrale européenne devraient recommander l’entrée de la Slovénie dans la zone euro le 1er janvier 2007, mais retarder l’adhésion de la Lituanie au moins jusqu’à 2008, selon des sources européennes.
Quant à l’Estonie, qui était initialement candidate pour 2007, elle a d’elle-même repoussé son objectif à l’année suivante.

« Pour des petites économies ouvertes (telles que la Slovénie ou la Lituanie, ndlr), les avantages de l’euro sont clairs: la disparition du risque de change et des taux d’intérêts bas », estime Holger Schmieding, économiste de Bank of America.
En effet, elles auront désormais la même monnaie que leurs principaux partenaires commerciaux et verront leur taux d’intérêt converger vers ceux, historiquement très bas, en vigueur dans la zone euro.
« Si ces économies sont suffisamment flexibles – et elles le sont davantage que celles des grands pays européens – il n’y a pas vraiment de problèmes », ajoute-t-il.
« La Slovénie et la Lituanie sont parfaitement prêtes pour l’euro, bien plus que ne l’étaient l’Italie et la Grèce quand elles ont été admises », conclut-il.
Pour Emma Ménascé, économiste d’Ixis-CIB, « la disparition du risque de change » grâce à l’intégration monétaire offre davantage de « facilité pour financer les déficits extérieurs ». Au moins pour un temps, le financement de ces déficits cesse même d’être un problème pour un pays membre d’une vaste union économique et monétaire.
Les économies des nouveaux pays de l’UE connaissent en effet d’importants déficits extérieurs, de la balance commerciale comme de la balance courante. Une situation qui n’a rien d’anormal ni d’inquiétant dans des pays en forte croissance grâce au phénomène de rattrapage sur les pays les plus riches de l’Union.
Au demeurant, les nouveaux venus dans la zone euro devraient aussi bénéficier d’un « accroissement des flux de commerce et d’investissements directs », les investisseurs étrangers étant rassurés par l’usage de la monnaie unique, juge Emma Ménascé.
La convergence économique, qui dope la croissance, présente en revanche l’inconvénient d’attiser l’inflation. Une hausse des prix trop forte a d’ailleurs coûté à la Lituanie et à l’Estonie leur qualification pour 2007.
En effet, on observe dans ces économies une « convergence des prix et des salaires nominaux vers le niveau plus élevé dans les pays de l’UE », constate Emma Ménascé.
L’activité économique vigoureuse entraîne une hausse des revenus et par conséquent de la demande des consommateurs, qui se traduit par des tensions sur les prix. C’est pourquoi le principal défi des nouveaux entrants sera de maintenir une progression rapide de la productivité du travail.
Sinon, ils subiraient à terme le sort de l’Italie ou du Portugal dont la compétitivité internationale a souffert depuis la naissance de l’euro.
En adoptant l’euro, ces pays vont en effet se priver de l’arme de la dévaluation de leur monnaie pour compenser une perte éventuelle de compétitivité.
« L’entrée dans la zone euro signifie l’abandon d’une arme de politique économique déterminante, en l’occurrence le change », rappelle Marc Touati, de Natexis Banque Populaire.
« Il faut donc espérer pour eux que leur demande intérieure sera suffisamment forte pour ne pas avoir besoin de l’arme du change pour soutenir leur activité », ajoute-t-il.
Enfin, les nouveaux membres de la zone euro seront désormais soumis plus strictement à la discipline du pacte de stabilité et de croissance, ce qui limiterait leur capacité à user du déficit budgétaire pour soutenir l’activité économique en cas de difficultés conjoncturelles.

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