Pays Baltes

Estonie, Lettonie et Lituanie

Napoléon à Wilna (Vilnus) / Lituanie

par | 20/06/2007

Le plan de Napoléon consiste à attaquer à la jonction des deux principales armées russe, celle de Bagration et celle de Barclay de Tolly (autour de Kowno). L’armée de Macdonald ira bloquer le Nord en attaquant Riga et en s’emparant de la Livonie. Le corps principal ira vers Vilna. Les ordres sont donnés pour franchir le Niémen le 20 juin 1812.

Le 24 juin 1812, les Français franchissent le Niémen. Le tsar est alors à Vilna où il apprend l’attaque française. Les forces françaises, de l’ordre de 600.000 hommes, dont la moitié au moins est constituée de corps issus des alliés de Napoléon (des Italiens, des Autrichiens, Prussiens, Croates, etc…). Le 27 juin, toute la Grande Armée a passé le fleuve. Une semaine plus tard, Napoléon arrive à Vilna.

Napoléon se prépare à marcher sur Wilna. – Ses dispositions à Kowno pour s’assurer la possession de cette ville et y faire aboutir sa ligne de navigation.

– Mouvement des divers corps de l’armée française. – En approchant de Wilna, on rencontre M. de Balachoff, envoyé par l’empereur Alexandre pour faire une dernière tentative de rapprochement. – Motifs qui ont provoqué cette démarche. – L’empereur Alexandre et son état-major. – Opinions régnantes en Russie sur la manière de conduire cette guerre. – Système de retraite à l’intérieur proposé par le général Pfuhl. – Sentiment des généraux Barclay de Tolly et Bagration à l’égard de ce système. – En apprenant l’arrivée des Français, Alexandre se décide à se retirer sur la Dwina au camp de Drissa, et à diriger le prince Bagration avec la seconde armée russe sur le Dniéper.

– Entrée des Français dans Wilna. – Orages d’été pendant la marche de l’armée sur Wilna. – Premières souffrances. – Beaucoup d’hommes prennent dès le commencement de la campagne l’habitude du maraudage. – La difficulté des marches et des approvisionnements décide Napoléon à faire un séjour à Wilna. – Inconvénients de ce séjour. – Tandis que Napoléon s’arrête pour rallier les hommes débandés et donner à ses convois le temps d’arriver, il envoie le maréchal Davout sur sa droite, afin de poursuivre le prince Bagration, séparé de la principale armée russe. – Organisation du gouvernement lithuanien. – Création de magasins, construction de fours, établissement d’une police sur les routes. – Entrevue de Napoléon avec M. de Balachoff. – Langage fâcheux tenu à ce personnage. – Opérations du maréchal Davout sur la droite de Napoléon. – Danger auquel sont exposées plusieurs colonnes russes séparées du corps principal de leur armée. – La colonne du général Doctoroff parvient à se sauver, les autres sont rejetées sur le prince Bagration.

– Marche hardie du maréchal Davout sur Minsk. – S’apercevant qu’il est en présence de l’armée de Bagration, deux ou trois fois plus forte que les troupes qu’il commande, ce maréchal demande des renforts. – Napoléon, qui médite le projet de se jeter sur Barclay de Tolly avec la plus grande partie de ses forces, refuse au maréchal Davout les secours nécessaires, et croit y suppléer en pressant la réunion du roi Jérôme avec ce maréchal. – Marche du roi Jérôme de Grodno sur Neswij. – Ses lenteurs involontaires. – Napoléon, mécontent, le place sous les ordres du maréchal Davout. – Ce prince, blessé, quitte l’armée. – Perte de plusieurs jours pendant lesquels Bagration réussit à se sauver. – Le maréchal Davout court à sa poursuite. – Beau combat de Mohilew. – Bagration, quoique battu, parvient à se retirer au delà du Dniéper. – Occupations de Napoléon pendant les mouvements du maréchal Davout. – Après avoir organisé ses moyens de subsistance, et laissé à Wilna une grande partie de ses convois d’artillerie et de vivres, il se dispose à marcher contre la principale armée russe de Barclay de Tolly. – Insurrection de la Pologne. – Accueil fait aux députés polonais. – Langage réservé de Napoléon à leur égard, et motifs de cette réserve. – Départ de Napoléon pour Cloubokoé. – Beau plan consistant, après avoir jeté Davout et Jérôme sur Bagration, à se porter sur Barclay de Tolly par un mouvement de gauche à droite, afin de déborder les Russes et de les tourner.

– Marche de tous les corps de l’armée française défilant devant le camp de Drissa pour se porter sur Polotsk et Witebsk. – Les Russes au camp de Drissa.

– Révolte de leur état-major contre le plan de campagne attribué au général Pfuhl, et contrainte exercée à l’égard de l’empereur Alexandre pour l’obliger à quitter l’armée. – Celui-ci se décide à se rendre à Moscou. – Barclay de Tolly évacue le camp de Drissa, et se porte à Witebsk en marchant derrière la Dwina, dans l’intention de se rejoindre à Bagration.

– Napoléon s’efforce de le prévenir à Witebsk. – Brillante suite de combats en avant d’Ostrowno, et au delà. – Bravoure audacieuse de l’armée française, et opiniâtreté de l’armée russe. – Un moment on espère une bataille, mais les Russes se dérobent pour prendre position entre Witebsk et Smolensk, et rallier le prince Bagration. – Accablement produit par des chaleurs excessives, fatigue des troupes, nouvelle perte d’hommes et de chevaux.

– Napoléon, prévenu à Smolensk, et désespérant d’empêcher la réunion de Bagration avec Barclay de Tolly, se décide à une nouvelle halte d’une quinzaine de jours, pour rallier les hommes restés en arrière, amener ses convois d’artillerie, et laisser passer les grandes chaleurs. – Son établissement à Witebsk. – Ses cantonnements autour de cette ville. – Ses soins pour son armée, déjà réduite de 400 mille hommes à 256 mille, depuis le passage du Niémen. – Opérations à l’aile gauche.

– Les maréchaux Macdonald et Oudinot, chargés d’agir sur la Dwina, doivent, l’un bloquer Riga, l’autre prendre Polotsk. – Avantages remportés les 29 juillet et 1er août par le maréchal Oudinot sur le comte de Wittgenstein. – Napoléon, pour procurer quelque repos aux Bavarois ruinés par la dyssenterie, et pour renforcer le maréchal Oudinot, les envoie à Polotsk. – Opérations à l’aile droite. – Napoléon, après avoir été rejoint par le maréchal Davout et par une partie des troupes du roi Jérôme, charge le général Reynier avec les Saxons, et le prince de Schwarzenberg avec les Autrichiens, de garder le cours inférieur du Dniéper, et de tenir tête au général russe Tormazoff, qui occupe la Volhynie avec 40 mille hommes.

– Après avoir ordonné ces dispositions et accordé un peu de repos à ses soldats, Napoléon recommence les opérations offensives contre la grande armée russe, composée désormais des troupes réunies de Barclay de Tolly et de Bagration. – Belle marche de gauche à droite, devant l’armée ennemie, pour passer le Dniéper au-dessous de Smolensk, surprendre cette ville, tourner les Russes, et les acculer sur la Dwina. – Pendant que Napoléon opérait contre les Russes, ceux-ci songeaient à prendre l’initiative. – Déconcertés par les mouvements de Napoléon, et apercevant le danger de Smolensk, ils se rabattent sur cette ville pour la secourir.

– Marche des Français sur Smolensk. – Brillant combat de Krasnoé. – Arrivée des Français devant Smolensk. – Immense réunion d’hommes autour de cette malheureuse ville. – Attaque et prise de Smolensk par Ney et Davout. – Retraite des Russes sur Dorogobouge. – Rencontre du maréchal Ney avec une partie de l’arrière-garde russe. – Combat sanglant de Valoutina. – Mort du général Gudin. – Chagrin de Napoléon en voyant échouer l’une après l’autre les plus belles combinaisons qu’il eût jamais imaginées. – Difficultés des lieux, et peu de faveur de la fortune dans cette campagne.

– Grande question de savoir s’il faut s’arrêter à Smolensk pour hiverner en Lithuanie, ou marcher en avant pour prévenir les dangers politiques qui pourraient naître d’une guerre prolongée. – Raisons pour et contre. – Tandis qu’il délibère, Napoléon apprend que le général Saint-Cyr, remplaçant le maréchal Oudinot blessé, a gagné le 18 août une bataille sur l’armée de Wittgenstein à Polotsk; que les généraux Schwarzenberg et Reynier, après diverses alternatives, ont gagné à Gorodeczna le 12 août une autre bataille sur l’armée de Volhynie; que le maréchal Davout et Murat, mis à la poursuite de la grande armée russe, ont trouvé cette armée en position au delà de Dorogobouge, avec apparence de vouloir combattre.

– A cette dernière nouvelle, Napoléon part de Smolensk avec le reste de l’armée, afin de tout terminer dans une grande bataille. – Son arrivée à Dorogobouge. – Retraite de l’armée russe, dont les chefs divisés flottent entre l’idée de combattre, et l’idée de se retirer en détruisant tout sur leur chemin.

– Leur marche sur Wiasma. – Napoléon jugeant qu’ils vont enfin livrer bataille, et espérant décider du sort de la guerre en une journée, se met à les poursuivre, et résout ainsi la grave question qui tenait son esprit en suspens. – Ordres sur ses ailes et ses derrières pendant la marche qu’il projette. – Le 9e corps, sous le maréchal Victor, amené de Berlin à Wilna pour couvrir les derrières de l’armée; le 11e, sous le maréchal Augereau, chargé de remplacer le 9e à Berlin.

– Marche de la grande armée sur Wiasma. – Aspect de la Russie. – Nombreux incendies allumés par la main des Russes sur toute la route de Smolensk à Moscou. – Exaltation de l’esprit public en Russie, et irritation soit dans l’armée, soit dans le peuple, contre le plan qui consiste à se retirer en détruisant tout sur les pas des Français.

– Impopularité de Barclay de Tolly, accusé d’être l’auteur ou l’exécuteur de ce système, et envoi du vieux général Kutusof pour le remplacer. – Caractère de Kutusof et son arrivée à l’armée. – Quoique penchant pour le système défensif, il se décide à livrer bataille en avant de Moscou. – Choix du champ de bataille de Borodino au bord de la Moskowa.

– Marche de l’armée française de Wiasma sur Ghjat. – Quelques jours de mauvais temps font hésiter Napoléon entre le projet de rétrograder et le projet de poursuivre l’armée russe. – Le retour du beau temps le décide, malgré l’avis des principaux chefs de l’armée, à continuer sa marche offensive. – Arrivée le 5 septembre dans la vaste plaine de Borodino. – Prise de la redoute de Schwardino le 5 septembre au soir. – Repos le 6 septembre. – Préparatifs de la grande bataille. – Proposition du maréchal Davout de tourner l’armée russe par sa gauche. – Motifs qui décident le rejet de cette proposition.

– Plan d’attaque directe consistant à enlever de vive force les redoutes sur lesquelles les Russes sont appuyés. – Esprit militaire des Français, esprit religieux des Russes.

– Mémorable bataille de la Moskowa, livrée le 7 septembre 1812. – Environ 60 mille hommes hors de combat du côté des Russes, et 30 mille du côté des Français. – Spectacle horrible. – Pourquoi la bataille, quoique meurtrière pour les Russes et complétement perdue pour eux, n’est cependant pas décisive.

– Les Russes se retirent sur Moscou. – Les Français les poursuivent. – Conseil de guerre tenu par les généraux russes pour savoir s’il faut livrer une nouvelle bataille, ou abandonner Moscou aux Français. – Kutusof se décide à évacuer Moscou en traversant la ville, et en se retirant sur la route de Riazan.

– Désespoir du gouverneur Rostopchin, et ses préparatifs secrets d’incendie. – Arrivée des Français devant Moscou. – Superbe aspect de cette capitale, et enthousiasme de nos soldats en l’apercevant des hauteurs de Worobiewo.

– Entrée dans Moscou le 14 septembre. – Silence et solitude. – Quelques apparences de feu dans la nuit du 15 au 16. – Affreux incendie de cette capitale. – Napoléon obligé de sortir du Kremlin pour se retirer au château de Petrowskoié. – Douleur que lui cause le désastre de Moscou. – Il y voit une résolution désespérée qui exclut toute idée de paix. – Après cinq jours l’incendie est apaisé.

– Aspect de Moscou après l’incendie. – Les quatre cinquièmes de la ville détruits. – Immense quantité de vivres trouvée dans les caves, et formation de magasins pour l’armée. – Pensées qui agitent Napoléon à Moscou. – Il sent le danger de s’y arrêter, et voudrait, par une marche oblique au nord, se réunir aux maréchaux Victor, Saint-Cyr et Macdonald, en avant de la Dwina, de manière à résoudre le double problème de se rapprocher de la Pologne, et de menacer Saint-Pétersbourg. – Mauvais accueil que cette conception profonde reçoit de la part de ses lieutenants, et objections fondées sur l’état de l’armée, réduite à cent mille hommes.

– Pendant que Napoléon hésite, il s’aperçoit que l’armée russe s’est dérobée, et est venue prendre position sur son flanc droit, vers la route de Kalouga. – Murat envoyé à sa poursuite. – Les Russes établis à Taroutino. – Napoléon, embarrassé de sa position, envoie le général Lauriston à Kutusof pour essayer de négocier. – Finesse de Kutusof feignant d’agréer ces ouvertures, et acceptation d’un armistice tacite.

LA BÉRÉZINA.

État des esprits à Saint-Pétersbourg. – Entrevue de l’empereur Alexandre à Abo avec le prince royal de Suède. – Plan d’agir sur les derrières de l’armée française témérairement engagée jusqu’à Moscou.
– Renfort des troupes de Finlande envoyé au comte de Wittgenstein, et réunion de l’armée de Moldavie à l’armée de Volhynie sous l’amiral Tchitchakoff. – Ordres aux généraux russes de se porter sur les deux armées françaises qui gardent la Dwina et le Dniéper, afin de fermer toute retraite à Napoléon. – Injonction au général Kutusof de repousser toute négociation, et de recommencer les hostilités le plus tôt possible.
– Pendant ce temps, Napoléon, sans beaucoup espérer la paix, est retenu à Moscou par sa répugnance pour un mouvement rétrograde, qui l’affaiblirait aux yeux de l’Europe, et rendrait toute négociation impossible. – Il penche pour le projet de laisser une force considérable à Moscou, en allant avec le reste de l’armée s’établir dans la riche province de Kalouga, d’où il tendrait la main au maréchal Victor, amené de Smolensk à Jelnia.

– Pendant que Napoléon est dans cette incertitude, Kutusof ayant procuré à son armée du repos et des renforts, surprend Murat à Winkowo. – Combat brillant dans lequel Murat répare son incurie par sa bravoure. – Napoléon irrité marche sur les Russes afin de les punir de cette surprise, et quitte Moscou en y laissant Mortier avec 10 mille hommes pour occuper cette capitale.

– Départ le 19 octobre de Moscou, après y être resté trente-cinq jours. – Sortie de cette capitale. – Singulier aspect de l’armée traînant après elle une immense quantité de bagages. – Arrivée sur les bords de la Pakra. – Parvenu en cet endroit, Napoléon conçoit tout à coup le projet de dérober sa marche à l’armée russe, et, à la confusion de celle-ci, de passer de la vieille sur la nouvelle route de Kalouga, d’atteindre ainsi Kalouga sans coup férir, et sans avoir un grand nombre de blessés à transporter.

– Ordres pour ce mouvement, qui entraîne l’évacuation définitive de Moscou. – L’armée russe, avertie à temps, se porte à Malo-Jaroslawetz, sur la nouvelle route de Kalouga. – Bataille sanglante et glorieuse de Malo-Jaroslawetz, livrée par l’armée d’Italie à une partie de l’armée russe. – Napoléon, se flattant de percer sur Kalouga, voudrait persister dans son projet, mais la crainte d’une nouvelle bataille, l’impossibilité de traîner avec lui neuf ou dix mille blessés, les insistances de tous ses lieutenants, le décident à reprendre la route de Smolensk, que l’armée avait déjà suivie pour venir à Moscou.

– Résolution fatale. – Premières pluies et difficultés de la route. – Commencement de tristesse dans l’armée. – Marche difficile sur Mojaïsk et Borodino. – Disette résultant de la consommation des vivres apportés de Moscou. – L’armée traverse le champ de bataille de la Moskowa.

– Douloureux aspect de ce champ de bataille. – Les Russes se mettent à notre poursuite. – Difficultés que rencontre notre arrière-garde confiée au maréchal Davout. – Surprises nocturnes des Cosaques. – Ruine de notre cavalerie. – Danger que le prince Eugène et le maréchal Davout courent au défilé de Czarewo-Zaimitché. – Soldats qui ne peuvent suivre l’armée faute de vivres et de forces pour marcher. – Formation vers l’arrière-garde d’une foule d’hommes débandés.

– Mouvement des Russes pour prévenir l’armée française à Wiasma, tandis qu’une forte arrière-garde sous Miloradovitch doit la harceler, et enlever ses traînards. – Combat du maréchal Davout à Wiasma, pris en tête et en queue par les Russes. – Ce maréchal se sauve d’un grand péril, grâce à son énergie et au secours du maréchal Ney. – Le 1er corps, épuisé par les fatigues et les peines qu’il a eu à supporter, est remplacé par le 3e corps sous le maréchal Ney, chargé désormais de couvrir la retraite. – Froids subits et commencement de cruelles souffrances. – Perte des chevaux, qui ne peuvent tenir sur la glace, et abandon d’une partie des voitures de l’artillerie.

– Arrivée à Dorogobouge. – Tristesse de Napoléon, et son inaction pendant la retraite. – Nouvelles qu’il reçoit du mouvement des Russes sur sa ligne de communication, et de la conspiration de Malet à Paris. – Origine et détail de cette conspiration.

– Marche précipitée de Napoléon sur Smolensk. – Désastre du prince Eugène au passage du Vop, pendant la marche de ce prince sur Witebsk. – Il rejoint la grande armée à Smolensk. – Napoléon, apprenant à Smolensk que le maréchal Saint-Cyr a été obligé d’évacuer Polotsk, que le prince de Schwarzenberg et le général Reynier se sont laissé tromper par l’amiral Tchitchakoff, lequel s’avance sur Minsk, se hâte d’arriver sur la Bérézina, afin d’échapper au péril d’être enveloppé. – Départ successif de son armée en trois colonnes, et rencontre avec l’armée russe à Krasnoé.

– Trois jours de bataille autour de Krasnoé, et séparation du corps de Ney. – Marche extraordinaire de celui-ci pour rejoindre l’armée. – Arrivée de Napoléon à Orscha. – Il apprend que Tchitchakoff et Wittgenstein sont près de se réunir sur la Bérézina, et de lui couper toute retraite. – Il s’empresse de se porter sur le bord de cette rivière. – Grave délibération sur le choix du point de passage.

– Au moment où l’on désespérait d’en trouver un, le général Corbineau arrive miraculeusement, poursuivi par les Russes, et découvre à Studianka un point où il est possible de passer la Bérézina. – Tous les efforts de l’armée dirigés sur ce point. – Admirable dévouement du général Éblé et du corps des pontonniers. – L’armée emploie trois jours à traverser la Bérézina, et pendant ces trois jours combat l’armée qui veut l’arrêter en tête pour l’empêcher de passer, et l’armée qui l’attaque en queue afin de la jeter dans la Bérézina. – Vigueur de Napoléon, dont le génie tout entier s’est réveillé devant ce grand péril. – Lutte héroïque et scène épouvantable auprès des ponts. – L’armée, sauvée par miracle, se porte à Smorgoni. – Arrivé à cet endroit, Napoléon, après avoir délibéré sur les avantages et les inconvénients de son départ, se décide à quitter l’armée clandestinement pour retourner à Paris.

– Il part le 5 décembre dans un traîneau, accompagné de M. de Caulaincourt, du maréchal Duroc, du comte de Lobau, et du général Lefebvre-Desnoëttes. – Après son départ, la désorganisation et la subite augmentation du froid achèvent la ruine de l’armée. – Évacuation de Wilna et arrivée des états-majors à Koenigsberg sans un soldat.

Livre de Sokolov « Napoléon, l’Europe et la Russie »:

Livre de Emile-Marco de Saint-Hilaire « Napoléon en Russie » :

Livre de SOKOLOV Oleg « L’armée de Napoléon » :

1 Commentaire

  1. cagnon  herve

    Napoléon à Wilna (Vilnus) / Lituanie
    Bonjour cet article est tres interessant je suis passioné de cette periode de l empire surtout la campaagne de russie
    on se doit de rendre hommage aa cette armée

    Réponse

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