À moyen terme, le déficit des administrations publiques devrait se maintenir aux alentours de 2% du PIB. Le programme prévoit une légère réduction des ratios de recettes et de dépenses au PIB jusqu’en 2007. Du côté des recettes de la Lettonie , cette réduction ne s’explique pas totalement, puisqu’aucune autre réforme fiscale n’est envisagée après les baisses d’impôts de 2004.
La Commission européenne a adopté ce jour une recommandation relative à un avis du Conseil sur le premier programme de convergence de la Lettonie, présenté le 14 mai 2004, qui couvre la période 2004-2007. Selon ce programme, qui repose sur un scénario macroéconomique quelque peu optimiste, le déficit des administrations publiques se maintiendra aux alentours de 2% du PIB sur toute la période en question. La Lettonie est relativement bien placée pour faire face au coût budgétaire du vieillissement de sa population. Le Conseil, se fondant sur cette recommandation de la Commission, devrait adopter le [5 juillet 2004] un avis sur le programme de convergence letton.
Cette recommandation de la Commission est adoptée à l’initiative de Joaquín Almunia, membre de la Commission chargé des affaires économiques et monétaires.
Les principales conclusions de la Commission sur le programme de convergence letton sont les suivantes:
Le programme table sur une croissance annuelle du PIB de 6,6% en moyenne pour l’ensemble de la période. Ce scénario peut être considéré comme plausible, bien que tendant à l’optimisme.
À moyen terme, le déficit des administrations publiques devrait se maintenir aux alentours de 2% du PIB. Le programme prévoit une légère réduction des ratios de recettes et de dépenses au PIB jusqu’en 2007. Du côté des recettes, cette réduction ne s’explique pas totalement, puisqu’aucune autre réforme fiscale n’est envisagée après les baisses d’impôts de 2004, que l’efficacité du recouvrement est censée s’améliorer sur toute la période et que le pays devrait recevoir d’ici la fin de celle-ci d’importants financements de l’UE. Du côté des dépenses, l’entrée dans l’OTAN et la mise en oeuvre de certains programmes entraîneront des surcoûts, qui devraient être plus que compensés, sur l’ensemble de la période, par une maîtrise rigoureuse des dépenses, axée sur la réduction des transferts.
Les risques qui entourent la réalisation des objectifs budgétaires semblent globalement s’équilibrer. En revanche, la stratégie budgétaire visée ne ménage pas une marge de sécurité suffisante contre le franchissement du seuil de déficit de 3% du PIB en cas de fluctuations macroéconomiques normales. D’une manière générale, l’absence de mesure pour se rapprocher de l’équilibre budgétaire paraît traduire un manque d’ambition, au regard notamment des pressions liées à l’ampleur du déficit courant et à la demande intérieure.
Selon le programme, le ratio de la dette passerait de 15,3% du PIB en 2003 à 17,7% en 2007. La Lettonie paraît relativement bien placée pour faire face aux coûts budgétaires du vieillissement de sa population, même si tout risque de déséquilibre budgétaire à long terme ne saurait être exclu. Il est essentiel, pour assurer la viabilité à long terme des finances publiques, de dégager un excédent primaire suffisant.
Principaux
chiffres du programme de convergence de la Lettonie (PC) et des prévisions
de la Commission du printemps 2004 (COM)
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
||
---|---|---|---|---|---|---|
PIB réel
(variation en %) |
PC
|
7,5
|
6,7
|
6,7
|
6,5
|
6,5
|
COM
|
7,5
|
6,2
|
6,2
|
n.d.
|
n.d.
|
|
Solde budgétaire des administrations publiques (en % du PIB)
|
PC
|
-1,8
|
-2,1
|
-2,2
|
-2,0
|
-2,0
|
COM
|
-1,8
|
-2,2
|
-2,1
|
n.d.
|
n.d.
|
|
Dette brute
(en % du PIB) |
PC
|
15,3
|
16,2
|
16,8
|
17,3
|
17,7
|
COM
|
15,6
|
16,1
|
16,3
|
n.d.
|
n.d.
|
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