La Russie a prévenu que les conditions posées par la Lituanie pour entamer les négociations avec Moscou sur un vaste accord de partenariat UE-Russie, bloquées depuis 18 mois, risquaient de compliquer les discussions.
L’UE espère que ces négociations, dont le blocage depuis octobre 2006 a coïncidé avec une détérioration de ses relations avec Moscou, pourront ensuite démarrer au sommet UE-Russie des 26-27 juin en Sibérie, le premier auquel participera le nouveau président russe Dmitri Medvedev.
La Lituanie, une ancienne république soviétique qui proteste depuis des mois contre la coupure par la Russie des approvisionnements en pétrole de son unique raffinerie d’Ignalina, a demandé à inclure dans ces lignes directrices des annexes sur la solidarité énergétique entre Etats membres et sur la sécurité des approvisionnements.
La Russie a prévenu mardi que les conditions posées par la Lituanie pour entamer les négociations avec Moscou sur un vaste accord de partenariat UE-Russie, bloquées depuis 18 mois, risquaient de compliquer les discussions : »Ce que nous voulons éviter, c’est un processus de négociation qui soit pris en otage par les intérêts de certains Etats membres de l’Union européenne, qui veulent poursuivre un agenda n’ayant que peu ou rien à voir avec les relations UE-Russie ».
L’ambassadeur russe auprès de l’UE, Vladimir Tchijov a posé cet avertissement alors que les 27 ministres des Affaires étrangères de l’UE espèrent adopter le 29 avril à Luxembourg les lignes directrices que devra suivre l’UE lors de ces négociations sur un nouveau « partenariat stratégique » avec Moscou.
Si les lignes directrices sont bien entérinées le 29 avril par les ministres, la Russie pourrait dire très vite ce qu’elle en pense: leur homologue russe Sergueï Lavrov sera à Luxembourg le soir même.
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