Production Oskaro Korsunovo Teatras (Lituanie). La densité de sens et l’intrigue très élaborée du Maître et Marguerite rendent impossible sur scène sa réalisation complète. C’est pourquoi la seule issue est de couper juste un petit morceau de la lune magique de cette oeuvre.
Mise en scène Oskaras Korsunovas
Avec:
– Rytis Saladzius, Aldona Bendoriute, Airida Gintautaite, Dainius Gavenonis, Dainius Kazlauskas, Saulius Mykolaitis, Arunas Sakalauskas, Andrius Zebrauskas, Remigijus Vilkaitis, Egle Mikulionyte, Vaidotas Martinaitis, Rasa Samuolyte,Jolanta Dapkunaite, Algirdas Dainavicius, Algirdas Gradauskas, Darius Gumauskas,Petras Geniusas, Donaldas Racys
Du mercredi 15 au jeudi 23 mars 2006
Dates adhérents / abonnés du 15 au 23 mars
Du mardi au samedi à 20h30, le dimanche 19 à 16h00
Relâche le lundi 20 mars
Durée 3h avec entracte – spectacle en lituanien, surtitré
Dans le Moscou des années 30 se nouent deux intrigues : d’une part, la visite du Diable flanqué d’une pittoresque suite qui sème la panique dans le monde mesquin des littérateurs et des bureaucrates, et d’autre part, la persécution d’un écrivain anonyme, le Maître, contraint de brûler sa dernière oeuvre, véritable roman dans le roman de Boulgakov, qui raconte l’impossible dialogue entre le philosophe Yeshoua et le procurateur Ponce Pilate. S’ajoutent les amours, en rupture avec les valeurs traditionnelles, du Maître et de Marguerite, femme bourgeoise mariée qui pactise avec le Diable.
Les histoires se lient lorsque le Malin, illusionniste, justicier et mécène, qui prononce une des phrases les plus célèbres de la littérature russe « Les manuscrits ne brûlent pas », sauve le livre du Maître, et lui fait rencontrer Pilate.
Ce roman soumis au feu roulant de la censure ne sera publié qu’en 1966, vingt-six ans après la mort de l’écrivain. Au-delà du plaidoyer contre les dérives totalitaires de la Russie des années 30, Mikhaïl Boulgakov pose une question universelle à travers les figures symboliques de l’écrivain maudit et de la femme amoureuse: la création est-elle une valeur spirituelle qui mérite le sacrifice absolu de sa vie ?
La densité de sens et l’intrigue très élaborée du Maître et Marguerite rendent impossible sur scène sa réalisation complète. C’est pourquoi la seule issue est de couper juste un petit morceau de la lune magique de cette oeuvre. La relation entre le Diable et Marguerite, histoire de Faust réalisée à travers une femme, est le thème principal du roman. C’est un fil conducteur douloureux et au fort ressort dramatique. Marguerite n’est pas seulement une femme qui s’est sacrifiée comme dans le Faust de Goethe ; elle est celle qui a consciemment choisi l’autodestruction perpétuelle par amour, qui est pour elle la plus grande source de création. Woland (le Diable) et sa suite effrayante et grotesque sont dotés de quelques traits sympathiques – ce qui n’est pas un hasard dans ce roman. Dans le système totalitaire stalinien, eux seuls restent impunis pour leur liberté d’esprit. Plus encore, ils démentent toute démagogie idéologique : ils sont les seuls à accorder au Maître et à Marguerite le droit à l’individualisme. / Oskaras Korsunovas
Production Oskaro Korsunovo Teatras (Lituanie), Festival d’Avignon, Theater der Stadt Remscheid avec le soutien du Ministerium für Arbeit, Soziales und Stadtentwicklung, Kultur und Sport des Landes NRW (Allemagne), THEOREM avec l’aide du Ministère lituanien de la Culture et le soutien de l’ONDA pour les surtitres.
Le spectacle a été créé au Festival d’Avignon 2000.
Le Théâtre de la Commune a accueilli en 2004 Roméo et Juliette de Shakespeare mis en scène par Oskaras Korsunovas.
Théâtre de la Commune
Centre Dramatique National d’Aubervilliers
2 rue Edouard Poisson
93304 Aubervilliers
0 commentaires