Ses détracteurs lui ont reproché d’avoir été diplomate de la Pologne communiste juqu’en 1951, de s’être lui-même défini comme ‘Lituanien’, et d’avoir critiqué dans ses oeuvres certains traits du catholicisme polonais. Considéré comme l’un des poètes majeurs du XXe siècle, Czeslaw Milosz est né le 30 juin 1911 à Seteiniai, Lithuanie.
Le poète polonais Czeslaw Milosz, prix Nobel de Littérature.
C’est à Vilnius que Czeslaw Milosz passe la plus grande partie de son enfance et de sa jeunesse. Milosz se consacre très tôt à la poésie. Il poursuit des études de droit, fonde, avec un groupe de poètes, la revue ‘Zagary’, et publie, à 22 ans, son premier recueil : ‘Poèmes sur le temps figé’. A 23 ans, il reçoit le Prix littéraire de l’Union des écrivains polonais : on voit déjà en lui une des figures marquantes de la pensée et de la littérature de son pays. En 1933, il perd le poste qu’il occupait à la radio et part pour Varsovie. C’est dans la capitale polonaise qu’il va mettre son talent au profit de la Résistance. Juste après la guerre, il représente la Pologne dans les Ambassades de Washington, puis de Paris. Mais il rompt cependant très vite avec le pouvoir communiste. En 1951, il rompt avec la Pologne et demande l’asile politique à la France. C’est là qu’il écrit son essai le plus connu ‘La pensée captive’, analyse prémonitoire sur la complicité de l’intelligentsia européenne avec le stalinisme. Il écrit aussi des romans, fortement autobiographiques (‘Sur les bords de l’Issa’).
Après une dizaine d’années passées en France, il s’est installé aux États-Unis où il a enseigné les langues et littératures slaves à l’université de Californie (Berkeley).
Une Luvre, avant tout poétique, marquée à la fois par le religieux et le souci de l’individu, et hantée par les plus grandes tragédies du XXème siècle. Une Luvre pour laquelle Czeslaw Milosz a reçu, en 1980, le Prix Nobel de Littérature en 1980.
Depuis 1995, il est revenu vivre en Pologne, à Cracovie. Il décéde à Cracovie le 14 août 2004.
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