Le Ministre a reçu le 7 octobre 2002 son homologue estonienne, Mme Kristiina Ojuland. Après avoir souligné la grande amitié qui unissait nos deux pays, celle-ci a interrogé M. de Villepin sur la position française dans les négociations en cours à propos de l’Iraq et a soutenu, elle aussi, qu’un accord au sein de l’ONU était nécessaire pour la crédibilité de l’organisation.
Les deux ministres ont ensuite abordé la question de l’adhésion prochaine de l’Estonie à l’Union européenne, en faveur de laquelle la France avait été l’une des premières à se prononcer. Dans le domaine agricole, les négociations sont encore en cours. M. de Villepin a rappelé la sensibilité de l’opinion publique française sur les questions de sécurité publique et alimentaire tandis que Mme Ojuland a souligné que ces négociations auraient une incidence sur le résultat du référendum d’adhésion. Elle a appelé l’attention sur l’insuffisance des quotas pour le lait, le sucre, les céréales et sur les questions financières. M. de Villepin a indiqué qu’aucun nouveau membre ne devait voir sa situation budgétaire nette se dégrader du fait de l’adhésion, s’est dit favorable à l’octroi progressif des aides directes agricoles
aux candidats dès l’adhésion et confiant sur une solution en matière de quotas.
Après avoir évoqué la relation franco-allemande et les relations russo-européennes, les ministres ont mentionné le traité sur les forces conventionnellesen Europe, qui serait signé dès que possible a indiqué Mme Ojuland.
Concernant les relations bilatérales, M. de Villepin s’est félicité du règlement de la question de la Légation estonienne à Paris, et les deux ministres ont convenu que nos relations étaient excellentes, mais qu’une grande marge de développement existait encore sur le plan commercial. La récente visite à Tallinn du secrétaire d’Etat au commerce extérieur, M. François Loos, devrait y contribuer.
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