Le Premier ministre lituanien Gediminas Kirkilas a pressé la Pologne de se joindre à la construction d’une nouvelle centrale nucléaire en Lituanie, mais les deux autres partenaires du projet, l’Estonie et la Lettonie ont aussitôt objecté.
« Il est très important pour nous que la Pologne se joigne au projet », a déclaré M. Kirkilas à la radio, sans préciser le rôle que la Pologne pourrait y jouer.
« Nous serons en mesure d’en dire plus après la réunion vendredi des chefs de gouvernement », a-t-il déclaré, évoquant une réunion des Premiers ministres baltes prévue à Vilnius, où l’énergie figure en bonne place à l’ordre du jour.
En février, les pays baltes avaient donné leur feu vert à la construction d’une nouvelle centrale pour remplacer le réacteur d’Ignalina, semblable à celui qui a explosé à Tchernobyl (Ukraine) en 1986 et qui doit être fermé fin 2009.
En juillet, Gediminas Kirkilas avait déjà invité la Pologne à participer au projet mais le président polonais Lech Kaczynski s’était alors abstenu de tout engagement.
La Lettonie et l’Estonie ont dit tout haut jeudi qu’elles ne partageaient pas les vues de la Lituanie.
« On pourrait aboutir à une situation dans laquelle les capacités de production de la centrale seraient insuffisantes », a affirmé le Premier ministre estonien Andrus Ansip. Le but du projet est de couvrir les besoins en électricité des trois pays baltes.
Il a souligné qu’un consensus des trois Etats était nécessaire pour inclure de nouveaux partenaires.
« Nous sommes capables de faire cela tout seuls », a affirmé le ministre letton des Affaires étrangères Artis Pabriks
La nouvelle centrale ne sera pas opérationnelle avant 2015, soit six ans après la fermeture complète d’Ignalina.
Durant cette période, les trois pays baltes, et essentiellement la Lituanie, devront s’approvisionner ailleurs.
Vendredi, la Pologne et la Lituanie doivent signer un accord de construction d’une liaison destinée à connecter les systèmes électriques des deux pays.
0 commentaires