Le président letton Valdis Zatlers a annoncé jeudi la nomination de Valdis Dombrovskis, 37 ans, ancien ministre des Finances et eurodéputé, au poste de Premier ministre à la place d’Ivars Godmanis, démissionnaire la semaine dernière.
Le président letton Valdis Zatlers a annoncé jeudi la nomination de Valdis Dombrovskis, 37 ans, ancien ministre des Finances et eurodéputé, au poste de Premier ministre à la place d’Ivars Godmanis, démissionnaire la semaine dernière.
M. Dombrovskis, du parti de centre-droit Nouvelle Ere (opposition à la coalition sortante de Godmanis), est appelé à prendre la tête du gouvernement au moment où la Lettonie est confrontée à une grave crise économique.
Le président Zatlers a expliqué son choix par une solide expérience économique et internationale de M. Dombrovskis qui fut ministre des Finances de 2002 à 2004, et auparant économiste en chef de la banque centrale de Lettonie.
Ivars Godmanis, dont le cabinet sortant de centre-droit était sous pression depuis des semaines, a jeté l’éponge vendredi, au milieu des dissensions au sein de sa coalition quadripartite.
La crise politique est venue s’ajouter au marasme économique qui frappe la Lettonie, ancienne république soviétique de 2,3 millions d’habitants, devenue membre de l’Union européenne en 2004.
Alors qu’en 2006 la Lettonie avait battu des records de croissance au sein de l’UE, avec une hausse de 12,2% du PIB, le président Zatlers a dû admettre récemment qu’un prêt de 7,5 milliards d’euros, accordé fin décembre par l’UE, le FMI et d’autres prêteurs, avait sauvé son pays de la faillite.
La contraction de 10,5% du PIB letton au quatrième trimestre 2008 est la plus marquée jamais enregistrée depuis le lancement de ces statistiques en 1995.
L’agence de notation Standard and Poor’s a abaissé mardi d’un cran les notes souveraines de la Lettonie, justifiant cette décision par « la détérioration de l’environnement extérieur, ainsi que les risques qui pèsent sur l’application d’un programme économique ambitieux du gouvernement » sortant.
Le FMI a réaffirmé mardi qu’il maintiendrait son soutien à la Lettonie, « tant que les politiques économiques appropriées seront en oeuvre ».
Cependant, la politique d’austérité du gouvernement sortant avait déjà provoqué en janvier de violentes manifestations de rue à Riga, et les analystes s’attendent à de nouvelles réactions de colère aux projets de réductions d’effectifs dans la fonction publique, de coupes budgétaires et de hausse des impôts.
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