Le boom économique du pays balte rend aussi difficile le contrôle de l’inflation, dont le taux a atteint 5,8% en juin. Les plus grands problèmes que rencontrent les entreprises estoniennes en ce moment sont le manque de travailleurs qualifiés et la hausse fulgurante des salaires.
Après une période d’une croissance économique extraordinaire qui a transformé l’Estonie au cours des dernières années, ce « Tigre balte » risque un « atterrissage en douceur », si des mesures adéquates ne sont pas prises par le gouvernement de Tallinn, estiment les experts.
La plupart des experts préviennent toutefois que les beaux jours de la croissance estonienne pourraient bien toucher à leur fin.
Plusieurs prévoient que l’économie de ce pays de 1,3 millions d’habitants se dirige vers un « atterrissage en douceur ».
Un sondage mené en juin auprès d’experts indique que 12% d’entre eux jugent hautement réaliste un atterrissage en douceur de l’économie, 64% plutôt réaliste et 24% l’estime plutôt irréaliste.
Cette semaine, l’hypothèse d’une surchauffe de l’économie estonienne a amené l’agence de notation financière Standard and Poor’s à faire passer de « stable » à « négative » la perspective de la note de la dette du pays. L’économie de l’Estonie, membre de l’UE depuis 2004, a crû de 11,4% en 2006.
Les principaux risques (pour la croissance) se trouvent dans la balance des paiements déficitaire, l’augmentation des salaires qui surpasse la productivité et une forte demande intérieure.
Il y a une semaine, le gouvernement estonien a annoncé que le déficit de la balance des paiements pour le premier trimestre s’élevait à 17,9% du PIB, alors qu’il était de 17,6% au dernier trimestre de 2006.
Le boom économique du pays balte rend aussi difficile le contrôle de l’inflation, dont le taux a atteint 5,8% en juin. Les plus grands problèmes que rencontrent les entreprises estoniennes en ce moment sont le manque de travailleurs qualifiés et la hausse fulgurante des salaires.
En moyenne, le salaire mensuel brut a augmenté en chiffres réels de 11,6% en Estonie l’an dernier. Les secteurs de la construction et commerce du détail sont particulièrement touchés par le manque de main d’oeuvre. Il y a également un manque d’infirmières et de chauffeurs d’autobus.
Des milliers d’Estoniens travaillant dans ces secteurs choisissent en effet de tenter leur chance à l’étranger. Le président de la Confédération des patrons estoniens, Tarmo Kriis, appelle le gouvernement à intervenir.
Selon lui, « si les tendances économiques actuelles se renforcent, le pire scénario pourrait être celui d’une croissance qui atteindrait seulement quelques pourcents l’an prochain, ce qui signifierait une diminution du budget (national) de plusieurs milliards de couronnes »
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