La présidente de Lettonie, Vaira Vike-Freiberga, a confirmé à Riga sa candidature au poste de secrétaire général des Nations unies, pour succéder en janvier à Kofi Annan.
Les trois pays baltes ont présenté la candidature de la présidente lettone à la succession de Kofi Annan. Répondant à l’invitation des gouvernements de Lettonie, d’Estonie et de Lituanie, Mme Vike-Freiberga souhaite annoncer sa candidature au poste de secrétaire général des Nations unies.
Mme Vike-Freiberga est la première femme à présenter sa candidature à la tête de l’Onu et le 6e candidat. Elle est aussi la seule parmi les candidats à ne pas représenter un pays de la zone Asie à l’Onu.
Aux termes de la Charte de l’Onu, le secrétaire général est élu par l’Assemblée générale, mais sur recommandation du Conseil de sécurité. Dans la réalité, le groupe des cinq membres permanents du Conseil dotés du droit de veto (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie) a un rôle prépondérant. Selon les diplomates, Washington verrait d’un bon oeil l’élection d’un candidat venu des pays de l’Europe de l’Est, qui n’ont jamais occupé ce poste depuis la création de l’Onu en 1945. Mais la Chine, dont l’attitude sera décisive dans la désignation du futur secrétaire général, affirme régulièrement son désir de voir un (ou une) Asiatique succéder à M. Annan. La Russie est également peu susceptible d’apporter son soutien à un candidat issu de l’ancienne Union soviétique, selon de nombreux diplomates.
Mme Vike-Freiberga, 68 ans, a grandi au Maroc, où sa famille avait émigré après l’annexion de la Lettonie par l’URSS de Staline en 1944. Elle a passé la majeure partie de sa vie au Canada où elle était professeur de psychologie à l’université McGill de Montréal. Rentrée en Lettonie après le retour de ce pays à l’indépendance en 1991, elle en est devenue le chef de l’Etat en 1999.
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