Le Premier ministre polonais Kazimierz Marcinkiewicz a fermement démenti jeudi des informations de journaux polonais et allemands sur un projet de la Pologne d’être associée à la construction d’un gazoduc germano-russe sous la mer Baltique.
Le gazoduc « nord-européen » doit fournir une solution de remplacement au transit du gaz russe par l’Europe de l’Est. La première tranche de ce gazoduc, dont la construction a débuté en décembre, doit être opérationnelle en juillet 2010.
Les quotidiens polonais Rzeczpospolita et allemand Süddeutsche Zeitung affirment que le Premier ministre polonais avait proposé mardi à Berlin à la chancelière allemande Angela Merkel que la Pologne participe à cet investissement en échange d’un représentant dans la direction du projet.
La Pologne n’accepte toujours pas l’accord entre la Russie et l’Allemgne sur la construction d’un gazoduc sous la Baltique. « Un tel gazoduc risque de constituer une menace pour la sécurité énergétique de la Pologne et pour l’environnement de la mer Baltique », a affirmé le Premier ministre polonais M. Marcinkiewicz.
Selon des responsables de l’entourage de M. Marcinkiewicz, l’hypothèse d’un engagement financier de la Pologne dans le projet a toutefois été débattue dans les instances du pouvoir à Varsovie.
La semaine dernière, M. Marcinkiewicz avait déjà clamé son opposition à la construction de ce gazoduc, et pris la défense de son ministre critiqué pour avoir comparé ce projet au pacte germano-soviétique signé sous le IIIe Reich.
« L’Allemagne, la Russie et l’Union européenne connaissent très bien notre opinion sur ce projet. Il atteint nos intérêts », a-t-il déclaré, en apportant son soutien au ministre de la Défense Radoslaw Sikorski dont les propos sur le projet germano-russe avaient provoqué l’indignation de plusieurs députés allemands.
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