La Lettonie, qui affichait l’expansion la plus vigoureuse (12,2%) de toute l’Union européenne en 2006, a vu son Produit intérieur brut (PIB) chuter brutalement de 10,5% au quatrième trimestre de 2008.
Riga s’est vue obligé de demander une aide de 7,5 milliards d’euros au Fonds monétaire international et à d’autres créanciers en décembre après que le gouvernement eut nationalisé la deuxième banque du pays, Parex.
Des banques telles que les établissements scandinaves SEB et Swedbank prévoient pour la Lettonie une baisse du produit intérieur brut (PIB) en 2009 allant de 7 à 10% et la banque centrale n’est pas en désaccord avec ces chiffres. Une chute de 15% de l’activité est même possible.
Les premiers effets de la crise se sont fait sentir à Riga sous la forme de manifestations violentes dans la capitale lettone. Quelque 10.000 manifestants ont envahi les rues dans un contexte d’accusations de corruption et de népotisme au sein du gouvernement d’Ivars Godmanis et de coupes budgétaires destinées à lutter contre la crise.
Après les manifestations de janvier, les analystes prévoient de nouvelles violences en réaction aux projets de réductions d’effectifs dans le secteur public, de nouvelles coupes budgétaires et de hausses des impôts.
L’instabilité politique de la Lettonie, ancienne république soviétique de 2,3 millions d’habitants devenue membre de l’UE en 2004, est à venir.
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