Auteur encore peu connu en France, Ludmilla Razoumovskaïa vit à Saint-Pétersbourg, en Russie, où elle est née en 1949.
Après avoir souhaité devenir comédienne, elle se consacre à l’écriture théâtrale à partir de 1976. Chère Eléna Serguéiévna est sa cinquième pièce mais la première à être montée (à l’automne 1981 en Estonie). La pièce a tout de suite connu un énorme succès, mais elle a été interdite dès 1983. Son auteur figure alors sur une ‘liste noire’ d’auteurs dont les oeuvres ne peuvent être représentées.
« La raison pour laquelle j’ai écrit cette pièce fut une raison assez fortuite et pragmatique. Dans les années 80, je débutais ma carrière d’auteur dramatique, je suivais des cours de perfectionnement d’art dramatique, et le Ministère de la Culture m’a fait une commande. C’était l’usage à l’époque : l’auteur signait un contrat pour écrire une pièce sur un sujet donné. Je ne m’étais pas particulièrement intéressée au thème de la jeunesse, mais je ne pouvais pas obtenir de contrat sur le sujet qui me plaisait, j’ai donc dû accepter de signer ce contrat et de faire le sujet qui m’était commandé. Pendant longtemps je ne savais pas quoi écrire, et puis cette idée m’est venue. J’ai écrit la pièce en trois mois. Le Ministère de la Culture refusa la pièce.
On a réussi à la monter à Tallin puis à Saint-Pétersbourg. Elle eut une grande diffusion dans tout le pays et fut mise en scène dans plusieurs théâtres. En 1983, la pièce fut interdite. Mais après la « pérestroïka » elle connut une seconde naissance et, ces dernières années, elle est très populaire dans de nombreux pays… »
Entretien avec Ludmilla Razoumovskaïa, janvier 1995.
Ludmilla Razoumovskaïa « Chére Éléna Serguéiévna »
partir de 1987, ses pièces sont à nouveau jouées sans entrave. Ce sont, significativement selon elle, ses pièces historiques (Votre soeur ma captive sur Marie Stuart, Médée) qui ont le plus de succès, comme si la Russie ‘aujourd’hui ne souhaitait pas voir au théâtre le reflet de ses problèmes quotidiens.
Elle est à ce jour, l’auteur d’une quinzaine de pièces (la plupart en deux actes), et de deux films.
Ses oeuvres sont traduites en anglais, en allemand, en italien, en suédois, en finnois, en norvégien, en islandais et en japonais.
du 15 au 21 décembre 2003
et du 6 au 15 janvier 2004 à 20h30
le dimanche à 16h
relâche jeudi 18 décembre
lundi 12 janvier
durée 1h45
Théâtre de la Commune. Centre Dramatique National d’Aubervilliers
2 rue Edouard Poisson
93304 Aubervilliers cédex
Le théâtre est à 5 min. de la Porte d’Aubervilliers ou de la Porte de la Villette
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